Le cas français : l'impact des nouvelles
circonscriptions
En France, si la règle des 5% reste inchangée et permet à un
grand nombre de listes d’avoir des élus, les 8 nouvelles
circonscriptions auront pour effet de relever le niveau des
seuils électoraux qui se trouveront de facto supérieurs aux 5%
de suffrages exprimés.
Par un effet de seuil mathématique, il faudrait dépasser les 7 à
10% des voix pour décrocher un siège dans la majorité des
nouvelles circonscriptions.
En permettant de limiter l’émiettement de la représentation
française au sein du Parlement européen, les nouvelles
circonscriptions devraient ainsi également assurer une meilleure
représentation de la France au PE.
Actuellement seuls 40 élus français sur 87 sont membres d'une
des trois formations les plus influentes du Parlement européen,
le Parti Populaire Européen (PPE), le Parti Socialiste Européen
(PSE) et les libéraux. Plus de la moitié des elus français siège
ainsi dans le quart minoritaire de l'hémicycle.
Or cette dispersion nuit à la défense des intérêts français.
Lors des votes, la délégation française, trop dispersée au sein
de groupes politiques minoritaires, ne peut peser de façon
suffisante au sein des principaux groupes pour y défendre les
positions françaises face à celles de leurs homologues des
autres pays, fortement représentés dans les principaux groupes,
comme les Allemands, les Britanniques et les Espagnols.
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